Quelles dispositions sont contenues dans le décret du 13 janvier ?
Ce décret concerne l'installation des bornes de recharge de véhicules électriques et il rend obligatoire, depuis le mois de juillet, la qualification des professionnels qui vont installer ces bornes. Concrètement, cela concerne les trois grandes familles de qualification que nous recensons chez Qualifelec : les courants forts (installations électriques sur le marché du logement, commerce et petit tertiaire, ainsi que sur le marché du moyen et du gros tertiaire industrie), mais aussi tout ce qui touche à l'éclairage public et à l'installation des branchements et réseaux. En imposant de faire appel à des professionnels qualifiés pour ces installations, aussi bien dans des immeubles accueillant du public que sur la voie publique, les pouvoirs publics ont voulu encadrer le marché et accompagner le développement de la filière, qui dispose d'un fort potentiel de croissance.
En quoi consiste le travail de Qualifelec dans ce cadre très précis ?
Je précise tout d'abord que Qualifelec ne forme pas les personnes. Nous sommes là pour donner un certificat de qualification aux entreprises après avoir évalué la compétence des personnes qu'elles emploient au travers des justificatifs de formation. Nous vérifions qu'il s'agit bien de professionnels électriciens qui ont reçu une formation spécifique sur les bornes de recharge de véhicules électriques. Nous intervenons également sur l'évaluation des moyens techniques. Nous vérifions que les entreprises en question disposent bien des équipements indispensables pour intervenir sur les bornes de recharge de véhicules électriques en nous basant sur des justificatifs de factures, car il est indispensable d'avoir les moyens techniques adaptés pour intervenir sur ces chantiers. Enfin, nous vérifions le périmètre administratif de ces entreprises, pour nous assurer qu'elles évoluent dans un cadre juridique et assurantiel stable.
Dans quel but ?
Cette vérification permet de confirmer que l'entreprise est bien en mesure d'exercer sur ce marché. Nous essayons de nous assurer, par exemple, que le chiffre d'affaires déclaré correspond bien aux moyens humains annoncés. Car nous qualifions des professionnels qui exercent réellement, c'est à dire qui réalisent au moins 70 % du travail. Il n'est pas question de qualifier des professionnels qui sous-traitent l'essentiel des tâches ou qui font appel à des intérimaires n'ayant pas suivi les formations. Je précise d'ailleurs qu'à partir du mois de janvier 2018, nous allons accréditer des formations qui correspondent à trois niveaux d'intervention : la borne de recharge simple, la borne de recharge communicante et la borne de recharge rapide.