Depuis des lustres, le Conseil départemental de l’Ain est forcé d’externaliser ses services sur pas moins de 13 sites répartis aux quatre coins du territoire de la ville de Bourg-en-Bresse. Le premier d’entre eux, l’hôtel du Département, abrite également les services de la préfecture.
Centraliser les antennes du Conseil départemental de l'Ain
En 2005,l’hôpital Sainte-Madeleine, spécialisé depuis le XIXe siècle dans la prise en charge psy, a été rendu à la vie civile et ses pensionnaires dirigées vers le centre psychothérapique de l’Ain (CPA), l’hôpital Saint-Georges situé à la limite entre les communes de Bourg-en-Bresse et Viriat.
Une page patrimoniale et historique s’est alors tournée en plein cœur de la cité burgienne. Le Conseil général, devenu par la suite conseil départemental, a alors sauté sur l’occasion pour investir les lieux avec la volonté affichée de centraliser à terme ses différentes antennes.
Petit à petit, l’oiseau a fait son nid et fin 2022, réunis en session publique, les élus cantonaux ont décidé de passer la vitesse supérieure et d’engager une enveloppe budgétaire de près de 15 M€ pour mener à bien les travaux nécessaires à l’accueil des services. Les 13 sites n’en feront donc bientôt plus que trois ce qui constituera une économie conséquente pour les finances du Département, la vente de certains bâtiments étant même envisagée.
Une première enveloppe de 7,8 M€
Le chantier à venir concernera les bâtiments Saint-Anne et Saint-Raphaël de l’ancien HP. Il fera suite aux travaux menés sur les ensembles Saint-Antoine et Sainte-Thérèse et précèdera celui du bâtiment central, appelé bâtiment 13.
La réhabilitation et l’extension de Sainte-Anne permettra de regrouper les services et les associations départementales spécialistes du logement, du bâtiment et de la rénovation énergétique (ALEC, Codal, CAUE, ADIL, ADIA, SOLIHA) qui emploieront une bonne centaine d’agents sur plus de 2 000 m2.
Selon les techniciens du Conseil départemental, "cette opération devra répondre à des niveaux élevés d’exigences architecturales et environnementales. Le bâtiment pourra alors se positionner comme une vitrine du savoir-faire des organismes accueillis. Sa visibilité et son accessibilité depuis l’espace public correspondront à une attente forte du maître d’ouvrage". Pour cela, un immeuble situé le long du boulevard de la Victoire devra être détruit pour mettre en valeur le bâtiment historique.
La performance énergétique et la préservation des ressources étant deux préoccupations essentielles, les matériaux biosourcésseront intégrés au projet, tout comme la récupération des eaux de pluie et les panneaux photovoltaïques. Selon une première estimation, pour Sainte-Anne la facture s’élèvera à 7,8 M€, toutes dépenses confondues.
6,7 M€ pour Saint-Raphaël
Deuxième bâtiment dans la cible du Conseil départemental, Saint-Raphaël regroupera la direction des ressources humaines, celle des systèmes d’information et du numérique et enfin la direction de l’éducation, de la jeunesse, des sports et de la culture. Les collèges et l’enseignement supérieur complèteront le tout.
Ce sont près de 2 500 m2 qui seront confiés aux entreprises du BTP pour une facture finale qui tournera autour de 6,7 M€. En plus de la réhabilitation de l’ensemble, une surélévation de la toiture est au programme.