En deux mots, quel bilan tirez-vous de l’année 2022 pour Serfim ?
Un bon bilan, dont l’ensemble de nos collaboratrices et collaborateurs peuvent être fiers. Pour moi, ce qui est important c’est d’évaluer la performance de l’entreprise de manière plurielle. De manière économique bien sûr, car pouvoir garantir la pérennité de l’activité et des emplois est fondamental. Mais surtout de manière sociale, notamment en termes de prévention et sécurité, et de manière environnementale.
Serfim veut "multiplier les chantiers bas carbone"
Nous avons continué à déployer partout en France nos activités au service de l’aménagement durable des territoires : production d’énergies renouvelables, déploiement de réseaux de chaleur urbains, rénovation de canalisations d’eau, réparation de ponts et de tunnels, refertilisation de terres polluées, revalorisations de matières… Nous avons aussi renforcé nos efforts en faveur de l’environnement : internalisation de la compétence de calcul de notre bilan carbone, sensibilisation massive des collaborateurs à ces enjeux, multiplication des chantiers bas-carbone … Le tout en créant de nouveaux emplois, en proposant de nouvelles formations à nos collaborateurs, en démultipliant l’apprentissage et l’alternance dans nos effectifs, en favorisant l’insertion des personnes éloignées de l’emploi.
Pour parler de la branche TP, beaucoup de chefs d’entreprises ont exhorté les collectivités à investir. C’est aussi votre cas ?
Nous avons toujours eu à cœur d’avoir des relations de proximité avec nos clients, notamment les collectivités. Tout au long de l’année, nous avons été attentifs à l’ensemble des projets pour lesquels elles nous ont sollicités. Notre objectif : créer une relation gagnant/gagnant avec les collectivités, en les aidant par nos métiers à renforcer l’efficacité de leurs infrastructures et réduire leur empreinte environnementale. Ce ne sont pas les défis qui manquent et je crois au rôle central de l’investissement dans nos infrastructures pour réussir les transitions environnementales et énergétiques.
Pour 2023, quelles sont les perspectives pour Serfim ?
En 2023, nous souhaitons poursuivre notre stratégie : contribuer à régénérer les territoires en réparant des infrastructures essentielles à un mode de vie sobre et désirable, accessibles à tous. Pour cela, nous savons, comme toutes les entreprises, que nous devrons être vigilants à la forte montée des prix de l’énergie et des matières premières. Notre ambition de réduire nos consommations d’énergie et de ressources naturelles n’en a que plus de sens. C’est le moment ou jamais de démultiplier nos projets de production d’énergies renouvelables, pour nos besoins propres et ceux de nos clients, de renforcer notre performance énergétique et celle de nos clients via nos métiers, d’utiliser des matières secondaires issues de déchets recyclés et d’en produire.
Allez-vous poursuivre votre stratégie de croissance externe ?
Chez SERFIM, nous avons une devise « Grandir sans grossir ». Et nous avons la chance d’être une ETI familiale 100% autonome, libre de ses choix et de ses investissements. Nous souhaitons à la fois avoir une année sereine pour intégrer ce fort développement que nous avons connu, tout en continuant notre développement là où il est cohérent avec notre stratégie. Concrètement, dans toutes nos stratégies d’investissement, nous regardons avant tout la finalité de nos métiers et la cohérence de nos actions. Est-ce que cela a du sens d’investir dans tel domaine d’activité ou dans telle entreprise ? Est-ce que c’est conforme à notre ambition d’accompagner les collectivités dans leur transition environnementale ? Est-ce que cela répond un à enjeu d’amélioration de la qualité de vie des citoyens ? Est-ce que cela permettra de régénérer les territoires et la biodiversité ?