Un sondage mené le mois dernier par le groupement Actibaie, syndicat professionnel représentant le secteur de la porte automatique et affilié à la Fédération française du bâtiment, a mis en lumière les difficultés de recrutement du secteur en Auvergne-Rhône-Alpes.
235 postes à pourvoir en Auvergne-Rhône-Alpes selon Actibaie
De quoi pousser dix employeurs d'Auvergne-Rhône-Alpes à lancer un appel aux candidats. Il faut dire que, selon Actibaie, le secteur de la porte automatique a de quoi séduire. Il propose en effet pas moins de 235 postes et des salaires entre 1 400 et 2 000 euros net par mois. Les profils de techniciens, comme sur la pose, sont les plus difficiles à trouver.
Pour trouver les causes de ce besoin urgent de main d'oeuvre en Auvergne-Rhône-Alpes, il faut remonter trois ans en arrière, au début de la la crise sanitaire. C'est à ce moment là que l'activité s'est fortement accélérée avec le déploiement massif de structures modulaires évitant les contacts et la propagation de virus.
"A cela s’ajoute la hausse du prix de l’énergie. L’automatisation des ouvertures permet de réduire la consommation de chauffage ou de climatisation d’environ 20 %. Dans le contexte actuel, ces solutions se démocratisent très rapidement" commente Frédéric Catherine, vice-président du groupement Actibaie.
Les profils recherchés : techniciens, installateurs, commerciaux, ingénieurs, ou encore, communicants et marketers. En deux ans, ces entreprises ont créé plus de 130 postes sur la région.
Une volonté de féminiser le secteur
"Le métier est souvent associé à tort au secteur du bâtiment: il se distingue pourtant par la diversité de ses missions. Chaque projet est unique et doit répondre à des normes de sécurités spécifiques. Il nous faut donc former nos techniciens régulièrement. Nous avons donc créé des formations spécifiques", poursuit Frédéric Catherine.
Avec seulement 20 % de femmes travaillants sur des postes techniques, à la faveur de fonctions support, le secteur encourage la féminisation de ces métiers de production.
"Beaucoup d’entreprises souhaitent faire basculer ce constat. Nous espérons à terme que plus de femmes, de personnes éloignées de l’emploi ou en situation de handicap considèrent une carrière dans ce secteur très porteur", termine Frédéric Catherine.