Cobaty Bourgoin Porte-de-l'Isère organisait récemment une matinée de travail au domaine de Chanille, à Saint-Marcel-Bel- Accueil, dans le but de présenter le projet territorial de la Plaine Saint-Exupéry. Un moment qui a réuni près de 140 personnes, membres ou invités des différentes antennes que l'association compte à Vienne Dauphine, Grenoble, Lyon Métropole, Villefranche-sur-Saône et Bourgoin Porte-de-l'Isère.
Stratégique pour sa richesse en matière d'activités agricoles et ses ressources en eau, idéalement positionnée au carrefour de l'Europe, la Plaine Saint-Exupéry s'avère privilégiée pour accueillir des activités économiques.
D'où l'importance de maîtriser l'aménagement de cet espace, dont le projet est piloté et coordonné, depuis le 1er janvier 2016, par la Communauté d'agglomération Porte de l'Isère (Capi), la Métropole de Lyon et la Communauté de communes de l'Est lyonnais (CCEL) au sein du Pôle Métropolitain.
Sept partenaires (ceux précités, auxquels s'ajoutent les Départements du Rhône et de l'Isère, la Région et l'État) ont ainsi retenu cinq grands axes à étudier : l'aménagement de 1 000 ha pour accueillir des activités économiques d'envergure, les mobilités, le schéma routier, l'agriculture et l'environnement.
« Conforter l'armature territoriale »
Après un propos introductif, Fabrice Desjames, président de Cobaty Bourgoin Porte de l'Isère, a donné la parole à Philippe Gauvrit, directeur du projet au Pôle Métropolitain. Ce dernier est ainsi revenu sur les réflexions lancées dès 2010 sur le devenir de l'aéroport et de son environnement proche.
« Notre objectif est de proposer un projet de dévelop- pement qui garantisse la qualité de la vie quotidienne en confor- tant l'armature territoriale, en per- mettant le développement d'une agriculture pérenne et en préser- vant les ressources naturelles, le paysage et le cadre de vie », a-t-il conclu.
Ce point a été suivi d'une table ronde qui avait pour sujet trois grands thèmes : « Quel développement économique ? », « Comment organiser les mobilités pour tous ? », « Comment préserver et améliorer l'environnement ? ».
Paul Vidal, président de la CCEL, Jean Papadopulo, président de la CAPI, Michel Le Faou, vice-président de la Métropole de Lyon, Thomas Richez, architecte chez Richez Associés, ou encore Mikael Toma, responsable du développement chez Edeis, ont ainsi pu échanger et débattre sur les spécificités du site (« l'élément majeur de la réflexion »), ainsi que sur le respect du bâti et de l'agriculture, qui « font le paysage ».
Les différents acteurs sont également revenus sur la nécessité de définir une identité forte au territoire en donnant des signaux à son échelle, mais aussi sur l'importance de penser le projet de façon transversale, par « des allers- retours incessants entre les usages, les habitants, l'agriculture, la logistique, l'économie et l'environnement ».
Tous les intervenants sont unanimes : il faut saisir l'occasion pour activer et développer les partenariats entre les différentes instances territoriales limitrophes, afin de rechercher une unité stratégique.
L'ambition étant non de faire « oublier » l'aéroport, mais au contraire de le dé- marquer par sa qualité de service. Cette dernière ne sera possible qu'à travers une politique de mobilité moderne et aisée (400 000 habitants supplémentaires sont attendus dans les vingt ans).
Dans ce projet, la contribution de l'État s'avère indispensable, notamment pour le réseau ferroviaire.