Le BTP n'est pas à un contraste près. Preuve en est, alors que les entreprises du secteur sont presque toutes en recherche de personnel qualifié, les CFA de la région n'ont, eux, quasiment jamais été aussi pleins. Un constat qu'a encore fait Dominique Sabatier, nommé président de la structure BTP CFA Aura en juin dernier.
BTP CFA Aura : des chiffres en progression
"Avec plus de 8 200 apprentis, on affiche des chiffres en progression au niveau des inscrits dans nos filières, indique celui qui a pris la suite de Christelle Rozier. Conséquence, financièrement, la structure est en bonne santé." Et ce même si 2022 a, à nouveau, été marquée par l'adaptation permanente. "Il a fallu mettre en place des classes mobiles, équiper le personnel de PC portable… ça n'a pas toujours été simple."
"On réfléchit à de nouvelles pistes pour trouver des financements"
Mais, en 2023, les perspectives sont beaucoup plus incertaines à en croire Dominique Sabatier. "Ce qui nous inquiète vraiment, c'est la baisse des NPEC (NDLR : niveaux de prise en charge)*. Et même si on ne peut pas la quantifier précisément, ça représentera un trou de 5 M€ sur notre budget environ." Conséquence, BTP CFA Aura pourrait être amené à revoir ses investissements à la baisse. "Et certaines formations pourraient fermer. Pour faire face, on réfléchit à de nouvelles pistes pour trouver des financements."
Si la hausse du coût des matériaux et les prix de l'énergie qui s'envolent devraient aussi perturber l'activité de BTP CFA Aura, la structure s'est tout de même fixée quelques objectifs pour 2023. "On veut rester attractif. Pour ça, il faut continuer à communiquer sur nos métiers."
*France compétences annonce vouloir réduire l’écart entre les coûts-contrats, à savoir les financements de France compétences versés aux CFA, et les coûts réels observés.