En inaugurant, il y a quelques mois, les deux premières sessions du nouveau BTS "Maintenance des systèmes, option maintenance des ascenseurs et élévateurs", la Fédération des ascenseurs a franchi une étape supplémentaire dans le long chemin qui lui permettra de relever le défi des ressources humaines.
Le secteur des ascensuers doit recruter chaque année entre 1 000 et 1 500 techniciennes et techniciens
Présent à Clermont-Ferrand, dans les locaux du lycée La Fayette, qui accueille l’une de ces deux promotions, Philippe Boué, le président de la Fédération des ascenseurs, a profité de l’occasion pour rappeler que son "industrie doit recruter chaque année entre 1 000 et 1 500 techniciennes et techniciens".
Un véritable défi pour les entreprises du secteur, qui peinent à trouver des bras pour assurer leurs missions. Julien Saillard, directeur général de la société Up’Timal, à Neuville-sur-Saône, confirme cette difficulté : "Ce n’est pas facile de recruter dans notre métier, qui souffre d’un manque de visibilité, alors qu’il n’est pas délocalisable et qu’il ne redoute pas la crise. La maintenance est et restera indispensable pour assurer le bon fonctionnement des appareils. Les perspectives d’emplois sont donc nombreuses et durables."
Dans le cadre d’une montée en compétence, qui peut séduire des salariés désireux d’évoluer dans leur métier, les titulaires de la "Mention complémentaire technicien ascensoriste" peuvent donc désormais compléter leur formation par l’obtention de ce nouveau BTS.
Comme son appellation officielle l’indique, il forme à la maintenance, à la modernisation et au remplacement des ascenseurs et élévateurs et s’adresse également aux lycéens en fin de formation.
Promouvoir et valoriser les métiers de l’ascenseur
Pendant sa formation, l’apprenant découvre la diversité de l’ensemble des systèmes techniques et technologiques utilisés. Des plus anciens, vieux de 30 à 40 ans, aux plus récents systèmes digitaux et aux nouvelles technologies en vigueur.
Il acquiert ainsi les compétences pour mettre en service ou dépanner ces équipements. Il est également formé aux procédures de sécurité. "Cette formation est accessible à tout titulaire d’un baccalauréat, bac professionnel industriel de la production et de la maintenance, bac technologique", précise le président de la fédération.
Premier moyen de transport en France avec 100 millions de trajets assurés chaque jour, l’ascenseur est aujourd’hui un élément fondamental dans la mise en œuvre d’un projet de construction ou de rénovation.
Aussi bien dans le résidentiel que dans le tertiaire. En France, le parc d’ascenseurs représente plus de 600 0000 appareils, dont plus de 12 000 appareils neufs installés chaque année.
"Nos entreprises assurent l’installation, la maintenance, les réparations et les travaux de modernisation des équipements", rappelle Philippe Boué. Une activité protéiforme et dynamique qui regroupe aujourd’hui près de 20 000 salariés dans l’Hexagone.
"La formation et l’emploi sont les clés de voute de notre industrie, insiste le président de la fédération. C’est pour cela que nous avons mis au point une nouvelle plateforme en ligne. Intitulée "être ascensoriste", elle a pour ambition de promouvoir et valoriser les métiers de l’ascenseur, en fédérant les professionnels, les établissements scolaires et les étudiants sur une même interface."