C’est un rendez-vous pas vraiment comme les autres qui a envahi les travées d’Eurexpo Lyon depuis mercredi soir avec les Worldskills (où Jean Castex est attendu ce vendredi). L’équivalent d’une qualification olympique pour les 550 jeunes de moins de 23 ans, tous surmotivés pour décrocher leur place au sein du groupe France et pour le rendez-vous mondial de Shangaï, prévu à l’automne.
"La fine fleur des 64 métiers représentés", comme l’a réaffirmé Armel Le Compagnon, président de Worldskills France.
Parmi le contingent des jeunes compétiteurs présents pour cette deuxième phase (NDLR : la première a eu lieu en région durant toute l’année 2021), des apprentis bouchers, des étudiants en coiffure ou de futurs charpentiers, maçons ou spécialistes de maintenance aéronautique. Leurs points communs ? Ils sont les meilleurs dans leur domaine et rêvent d’or.
Worldskills : des finales nationales pour galop d’essai
Treize heures pour plancher sur… une façade « Léon de Lyon »
Pour eux, l’aventure lyonnais a débuté mercredi, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture qui, malgré les contraintes sanitaires, a mis le feu à Eurexpo Lyon. Le lendemain, l’ambiance était beaucoup plus studieuse dans les halls du parc des expositions.
Dès 8 heures, ils étaient sur le pont. Découverte du sujet, prise en main de l’environnement, planification…
Pour eux, pas une minute à perdre, à l’image des dix compétiteurs de l’épreuve maçonnerie qui n’avaient que treize heures pour plancher sur… une façade « Léon de Lyon », comprendre un mur avec, incrustée, une tête de lion. Pas simple.
D’autant plus qu’il faut savoir faire abstraction des spectateurs, pour une grande majorité des scolaires, et du bruit. "Je galère" pestait même l’un des candidats au Graal, sous les yeux d’un membre du jury.
Tout autour, les autres compétiteurs du pôle BTP (secteur le mieux représenté pour ces finales nationales) s’affairent, façon fourmilière.
© Tony Fonteneau / Ambiance studieuse dans les halls du parc des expositions.
"Cela me donne vraiment envie de tenter ma chance un jour"
Mais les stands les plus prisés étaient surtout à chercher du côté du hall « alimentation ». Les candidats du « skill » pâtissier ont notamment dû faire face à des dizaines de curieux, particulièrement admiratifs devant leur travail.
"C’est vraiment impressionnant", dira même un collégien lyonnais. Un peu plus loin, au pôle automobile, Pierre est, lui, hypnotisé devant le travail d’un candidat d’Occitanie. "J’ai toujours adoré bricoler. Et là, de les voir travailler ici, ça me donne vraiment envie de tenter ma chance un jour." Un probable futur compétiteur pour Lyon 2024 ?
© Tony Fonteneau