Quels moyens vont être mis en œuvre pour parvenir aux objectifs fixés ?
Il y a un objectif quantitatif sur le territoire de la Métro, que ce soit dans le domaine public ou privé. Cependant, le braquet n'était pas suffisant : nous avons dû nous réorienter sur des objectifs beaucoup plus ambitieux. Cela va nécessiter une action plus forte, notamment sur le champ du bâti, appuyé sur le dispositif Mur|Mur 2 en direction des copropriétés et des maisons individuelles, ce qui est une nouveauté.
Au niveau des consommations d'énergies des secteurs tertiaire et industriel, des actions sont-elles envisagées ?
Une première expérience a été lancée à Domène, sur la zone artisanale, qui est vieillissante. C'est un démonstrateur qui permet de trouver les méthodes et qui autorisera un déploiement à plus grande échelle. Cela correspond aux zones d'activités périurbaines qui sont très présentes et induisent une forte consommation d'énergie. Le bâti industriel est aussi un champ énorme. Par exemple, la plateforme chimique de Pont-de-Claix fabrique un certain nombre de sous-produits. Ces procédés générant beaucoup de chaleur, l'idée est de la récupérer et de la connecter au réseau de chaleur urbain.
Le schéma directeur évoque plusieurs pistes technologiques, notamment un suivi opéré par des « réseaux intelligents ». Cela ne s'apparenterait-il pas à un flicage de l'énergie ?
C'est surtout cela qu'il ne faut pas faire. On est vraiment dans l'économie du partage. Les données seront rendues anonymes, évidemment, et pourront être utiles pour créer de la valeur et résoudre des questions énergétiques. On pourra aussi mieux comprendre ces sujets complexes au niveau des mailles les plus fines. Comme les consommations sont extrêmement hétérogènes d'un quartier à l'autre, il est nécessaire d'avoir cette approche. Mais cela ne doit pas être du flicage, et les garanties seront assurées.