L'OPAC du Rhône a choisi la manière forte pour limiter la consommation d'énergie dans les parties communes des 13 500 logements qu'il gère. Et les 25 800 locataires du parc locatif vont sans doute devoir s'habituer à marcher dans une semi-obscurité tout en se faisant les mollets dans les escaliers.
Dans un courrier adressé à l'ensemble des habitants, le directeur général Xavier Inglebert annonce la mise en place "d'un plan de sobriété énergétique sur les parties communes des résidences de l’Opac du Rhône afin d’y réduire les consommations d’électricité. Le bailleur social vise une réduction de 20 % de la consommation d’électricité, avec des actions très concrètes déjà engagées. A commencer par une grande opération "dévissage d'ampoules".
L'OPAC du Rhône va limiter l'éclairage des parties communes
"L'Opac du Rhône centrera son effort sur l’éclairage des parties communes, qui représente une part importante de ces consommations. Le nombre de points d’éclairage et la durée des minuteries seront donc réduits dans les lieux suivants et conformément aux obligations réglementaires : espaces extérieurs, parkings, halls et cages d’escaliers, locaux de stockage (poubelles, vélos, poussettes) et techniques", détaille le bailleur social.
Et si, pour des raisons évidentes d'accessibilité et de sécurité, les ascenseurs demeureront en fonctionnement, l'OPAC du Rhône incite les habitants qui le peuvent à s'en passer. Rappelant au passage que "chaque utilisation d’ascenseur coûte en moyenne 10 centimes d’euros". Les plafonniers des ascenseurs devraient toutefois distiller une lumière plus tamisée qu'à l'habitude.
Un changement de fournisseur d'énergie en cause
La cause de cette recherche tous azimuts d'économies d'énergie réside dans une disposition légale. Depuis le 1er janvier 2021, l’Opac du Rhône est dans l’obligation d’acquérir l’électricité des parties communes via un marché public. Mais son fournisseur d’énergie a vu son autorisation d’activité suspendue par l’Etat au 18 mars 2022.
L’Opac du Rhône doit donc désormais acheter l’électricité des parties communes au prix de "l’offre de secours" d’EDF. "Celle-ci est plus chère que le tarif négocié par l’Opac du Rhône avec son fournisseur et que le tarif réglementé proposé par EDF à ses abonnés particuliers", explique Xavier Inglebert dans le même courrier.
Conséquence, le prochain avis d’échéance fin septembre intègrera la hausse du premier semestre 2022 et "un nouvel ajustement des provisions pour charges communes est prévisible à la fin de l’automne". Une situation de nature à peser sur le porte-monnaie des locataires et qui rend d'autant plus urgente la nécessité de trouver de nouvelles économies d'énergie.