La transaction a eu lieu en octobre dernier. Étienne de Chézelles a racheté la Vitrerie espace verre à Fabrice Gauvain, petit-fils du fondateur. Depuis plus de 60 ans, trois générations s’étaient succédées à la tête de cette entreprise d’origine montbrisonnaise qui œuvre dans le remplacement de casse, la fermeture, et l’aménagement. En 2012, après avoir travaillé 20 ans dans l’agroalimentaire, le nouveau dirigeant avait déjà repris la Miroiterie avignonnaise, au profil identique : des ventes au comptoir, une équipe de pose et un atelier. Cette acquisition permet ainsi au chef d’entreprise avignonnais d’agrandir sa zone de chalandise – VEV officie sur les monuments historiques un peu partout en France – et de posséder désormais un outil performant de transformation du verre (plusieurs lignes de découpe de plaques de verres, centres d’usinage, four pour la fabrication de verres feuilletés, imprimés, ligne de fabrication de doubles vitrages). « À Saint-Étienne, l’outil industriel offre une large palette de possibilités. Nous allons développer cet outil sur le négoce. La partie aménagement va aussi s’accroître. »
Deux propositions pour un marché de niche
La holding regroupe donc aujourd’hui deux entités de même taille avec une quinzaine de salariés chacune, qui ensemble réalisent environ 3 M€ de chiffre d’affaires. Dans les prochaines semaines, le dirigeant recrutera un responsable pour le site de Saint-Étienne. Les deux PME s’avèrent également complémentaires par les produits qu’elles proposent et leurs marchés. « La miroiterie est plus le métier de l’intérieur, la vitrerie concerne plus la façade. » La Miroiterie avignonnaise, qui compte notamment la SNCF pour client, réalise 40 % de son chiffre d’affaires dans les ventes pour particuliers et l’aménagement intérieur, quand Saint-Étienne axe plus son offre à destination des professionnels (collectivités, commerces, entreprises), qui représentent 80 % de son chiffre d’affaires. « Le marché du verre est un marché de niche, il faut pouvoir tout faire. Avec la holding, nous allons pouvoir développer des compétences (communication, bureau d’études, marketing) qui serviront aux deux entreprises. Les responsabilités opérationnelles resteront locales. »