Malgré la crise sanitaire, les effectifs de la Capeb de l'Ain n'ont pas souffert ces derniers mois. Bien au contraire ! Car selon Eric Donetti, président de l'organisation professionnelle qui regroupe les petites entreprises du bâtiment, le nombre d'adhérents a grimpé à 687 avec un objectif pour 2022 : "Nous allons arriver à 700 !" s'est-il félicité avant d'expliquer les raisons de son optimisme par l'efficacité des services.
"Nous disposons d'un gros pôle juridique qui a traité 200 dossiers cette année dont 50 nouveaux. Ce sont 5 000 informations et conseils qui ont été donnés aux entreprises et nos visio-conférences et cafés juridiques ont bien fonctionné. Nous envisageons de les prolonger en présentiel l'année prochaine."
Le service qualification (qualibat, handibat, RGE...) aura traité pour sa part 300 dossiers et 250 entreprises ont été accompagnées. La communication n'aura pas chômé non plus pendant la crise et le service aux adhérents a multiplié les informations, notamment sur Maprimrénov' et le CEE.
Des marchés, mais pas de visibilité
La Capeb s'est impliquée dans plusieurs dossiers sensibles. Le président Donetti a rappelé les rencontres avec la préfète de l'Ain, "Pour alerter l'Etat sur la gasoil non routier (GNR), la pénurie de matières premières et la flambée des prix, sur la nécessité pour nos collaborateurs de prendre leur repas au chaud pendant le confinement."
Le vice-président Frédéric Bagne s'est chargé d'entretenir la mobilisation face à la concurrence déloyale, les travailleurs détachés et les autoentrepreneurs, toujours dans le viseur de l'organisation professionnelle. Son collègue Roland Fayard a rappelé pour sa part quelques points réglementaires sur le traitement des déchets, la responsabilité décennale, les vices cachées, la difficulté de trouver des assureurs, la médecine du travail…
Jean-Christophe Repon, président national de la Capeb, a conclu les travaux de l'assemblée générale : "La conjoncture est favorable, mais une vigilance particulière s'impose sur la pénurie de matières premières et la hausse des prix. Personne ne peut dire jusqu'à quand le phénomène durera, a-t-il prévenu. Nos entreprises qui ont embauché plus de 20 000 personnes, se retrouvent bloquées alors que la demande est là.
C'est incompréhensible ! Le dynamisme actuel, notamment autour de la transition énergétique, nous incite à poursuivre cette politique de recrutement. C'est pour cela que nous venons de signer une convention avec Pôle Emploi pour repérer les compétences en fonction de nos besoins. La formation continue aura par la suite un important rôle à jouer."