A l’occasion de la semaine internationale des droits de la femme, la Capeb de l’Ain a organisé dans les locaux de la Chambre de métiers et de l’artisanat de l’Ain à Bourg-en-Bresse, une journée mettant à l’honneur des cheffes d’entreprises, des conjointes d’artisans, des salariées et des apprenties du secteur. Toutes ont accepté de témoigner pour rendre leurs métiers plus visibles dans l’espoir de susciter des vocations.
Des difficultés d'accès aux métiers de l'artisanant pour les jeunes filles
Une table-ronde animée par Loïc Berger, président de la commission travaux publics au sein de la CNATP, a ainsi réuni sept professionnelles autour de Françoise Despret, présidente départementale et nationale de cette même CNATP : Mélinda Poisson (formatrice à la MFR La Verbée à Péronnas), Maelys Isard (apprentie chez Qualidec à Villefranche), Annabelle Mazimann (entreprise Carrelair à Oyonnax), Cindy Vigourous (entreprise Vigouroux), Morgane Laurenco (entreprise CDPI à Illiat), Axelle Rollet (apprentie chez NInet-Gavin à Valserhône), Amandine Barbier (entreprise Contrôle Eergie de France à Pont-de-Veyle).
Au cours du débat qui a suivi, le public a pu intervenir à son tour. Les témoignages se sont succédé sur les difficultés d’accès des jeunes filles aux métiers de l’artisanat, sur la dévalorisation persistante de certaines filières.
Françoise Loup, présidente de la commission régionale des femmes de la Capeb Aura, a ensuite dénoncé la limitation dans le temps de l’application du statut de conjoint collaborateur. Au bout de cinq ans, les personnes concernées seront forcées de devenir salariées ou associées. Selon elle, "cette réforme adoptée en 2022 est une dérive qui favorisera, si elle est appliquée, le travail dissimulé".
La journée s’est prolongée avec des animations diverses dont un escape game conçu par la Capeb, des ateliers de luminothérapie, d’olfactothérapie, de massages et des conseils esthétiques.
