La production de tuiles et accessoires est en hausse de 15,9 % en 2021 par rapport à 2020 et de 5,9 % sur les six premiers mois de 2022. Ainsi, en 2021, ce sont plus de 42 millions de m2 de tuiles qui ont été produits et livrés, soit 5,5 millions de plus qu’en 2020.
Marché de la tuile : des tensions à tous les niveaux
De façon générale, depuis 2020, la profession se mobilise pour répondre à une demande hors norme et servir ses clients dans des conditions d’activités difficiles (crise sanitaire et crise de l’énergie). Conséquence, les lignes de production tournent à plein régime malgré l’augmentation massive et inédite des prix de l’énergie.
Mais les niveaux de stock sont historique bas, les fabricants constatant une forte baisse du taux de retour des palettes consignées. Le stock en tonnes au 31 décembre 2021 était ainsi de 41,6 % inférieur au stock avant Covid, au 31 décembre 2019, et de 27,7 % par rapport à celui du 31 décembre 2020.
"Les lignes tournent à plein régime, souvent organisées en 5x8 pour produire 24 h sur 24 et sur 7 jours sur 7. Les tensions durent depuis plusieurs mois et les récents et tragiques épisodes de grêle n’arrangent rien. Sur le terrain et au travers de leurs organisations professionnelles, les fabricants, les négoces, les couvreurs travaillent pour prioriser les sinistrés", a assuré la directrice générale de la FFTB, Isabelle Dorgeret.
Alors que la filière des tuiles et briques n’est pas concernée par des difficultés d’approvisionnement pour sa matière première, l’argile, car les fabricants travaillent avec des argiles extraites dans leurs carrières à proximité des usines, les tensions sont principalement liées aux postes énergie, transport, logistique et main d’œuvre.
"L’augmentation des prix de l’énergie et en particulier du gaz pourrait aussi avoir amené certains acteurs à stocker plus qu’avant à titre préventif. La pénurie de chauffeurs routiers, les tensions en délais et en prix sur les palettes affectent aussi nos capacités à livrer nos clients dans les délais et conditions auxquels ils étaient habitués et comme beaucoup de secteurs nous avons aussi des postes à pourvoir dans les usines pour lesquels nous peinons à recruter", indique Isabelle Dorgeret.