Décliné simultanément dans 16 régions de France, cet évènement national était placé sur le thème "Eau et changement climatique : entre urgence et résilience". Interviewée en duplex par le président des Canalisateurs Alain Grizaud, l’hydrologue Emma Haziza a rappelé les impacts du changement climatique sur les ressources en eau douce française qui ont vu apparaitre en 2020 les premiers conflits d’usages.
Dans cet inquiétant contexte, syndicats, régies des eaux, représentants locaux de la maitrise d’œuvre et de la maitrise d’ouvrage ont témoigné de leur engagement, pour préserver une ressource de plus en plus rare, et pour maintenir impérativement la qualité des infrastructures de réseaux d’eau potable et leur pérennité.
Pour les Canalisateurs, "il faudrait des investissements massifs"
"Malheureusement, en tant que canalisateurs, nous n’avons pas de visibilité sur l’avenir de la commande publique, témoigne Jean-Luc Garcia, représentant des professionnels pour la région Auvergne. Il faudrait des investissements massifs lorsque l’on estime à 25 % le volume d’eau perdu en France sur des canalisations en mauvais état. Mais beaucoup de communes et de syndicats hésitent à emprunter sur le long terme pour la gestion de leurs réseaux."
Les canalisateurs, interlocuteurs privés au plus près des collectivités publiques, déplorent aussi une gouvernance morcelée des services de l’eau : "Dans le Puy-de-Dôme, par exemple, il existe 97 syndicats, conclut Jean-Luc Garcia. On comprend qu’il est très difficile de coordonner et de mutualiser dans ces conditions."