AccueilRhôneMade in past, la PME lyonnaise qui mise sur le réemploi de matériaux sur mesure

Made in past, la PME lyonnaise qui mise sur le réemploi de matériaux sur mesure

La PME lyonnaise Made in past, qui s'est spécialisée dans le réemploi de matériaux, propose une stratégie sur mesure, adaptée aux besoins des clients. Une philosophie qui plait.
La société lyonnaise Made in past spécialisée dans le réemploi de matériaux pour le tertiaire.
Made in past - La société lyonnaise Made in past spécialisée dans le réemploi de matériaux pour le tertiaire.

Rhône Publié le ,

Même s'ils restent largement minoritaires, les matériaux réemployés continuent de tracer leur sillon dans le monde de la construction hexagonale. Preuve en est, la pétition lancée il y a quelques jours par plusieurs architectes qui demandent la baisse de la TVA sur le biosourcé, le géosourcé et le réemploi et qui, depuis, ne cesse de faire des émules.


Plutôt une bonne nouvelle pour Maxime Cornut, cofondateur de Made in past, société lyonnaise spécialisée dans le réemploi pour le tertiaire.

Made in past, pour ne plus gaspiller sur les chantiers

Réutiliser les matériaux a d'ailleurs toujours été dans la philosophie de cet ébéniste de formation. "Un métier que j'ai exercé pendant cinq années avant de rejoindre une petite structure spécialisée dans le curage de bâtiment, indique le dirigeant de Made in past, Maxime Cornut. C'est là où j'ai vraiment commencé ma réflexion sur la gestion des déchets."

On était au début de la pratique mais on sentait bien que ça bouillonnait et que la démarche avait un vrai avenir"

Mais, désireux d'aller plus loin, Maxime Cornut a rapidement voulu franchir le Rubicon. "Jeter du matériel quasiment neuf, j'en avais marre. Economiquement et philosophiquement, ça n'avait aucun sens. Alors, avec mon associé, Pierre Mathieu, on a imaginé une structure spécialisée dans le réemploi. On était au début de la pratique mais on sentait bien que ça bouillonnait et que la démarche avait un vrai avenir. Donc on a lancé Made in past."

255 tonnes de matériaux déposées en 2022

Après plusieurs mois de tests et d'études, la structure prend réellement son envol en 2021. "On a eu notre première grosse opération avec Est métropole habitat, pour trois barres HLM dans le secteur de Croix-Luizet, précise Maxime Cornut. Là, on a pu déposer du parquet massif notamment, qui a pu être réutilisé sur le chantier de l'Autre soie. Ça a été une belle réussite pour nous."

@Made in Past

L'aventure Made in past s'est ensuite poursuivie avec de gros chantiers à Oyonnax -"dans une ancienne usine de plasturgie d'où on a sorti dix semi-remorques de bois"-, ou sur les cinémas UGC de la Part Dieu.

Un cap franchit après l'achat d'un espace de stockage

Depuis, Made in past a poursuivi son ascension, avec une vingtaine de chantiers, 255 tonnes de matériaux déposées, 62 tonnes de matériaux vendues et 178 tonnes de CO2 économisées pour la seule année 2022.

"On a vraiment franchi un cap supplémentaire après l'acquisition de notre espace de stockage de 600 m2, à Loire-sur-Rhône. Avant ça, on intervenait surtout en tant que prestataire pour des maîtres d'ouvrage qui gardaient les matériaux. Avec l'espace de stockage, une nouvelle force de commercialisation et la mise en place d'une logistique de transports, on a pu élargir notre champ d'actions et développer notre activité."

Made in past, une méthode en quatre étapes

Aujourd'hui, la méthode Made in past est bien rôdée, auprès des maîtres d'ouvrage publics et privés. "On vend des solutions opérationnelles de réemploi de matériaux, qui vont de l'étude à la commercialisation."


Pour ça, Maxime Cornut a mis en place un schéma bien précis. "La première étape, c'est l'étude et le diagnostic. C'est là qu'on peut apporter notre œil de terrain, en termes de démontabilité, de rendement et de coût de dépose, de potentiel de revente… La deuxième étape, c'est établir l'équation Eco2. C'est notre plan de déploiement de la démarche pour réemploi qui permet de définir le gain économique et écologique."

On propose à nos clients des actions sur les réseaux sociaux, des évènements spéciaux… Avec l'idée de valoriser leur démarche réemploi."

S'en suit l'étape de dépose, le conditionnement et le stockage in-situ ou dans l'espace de stockage et la vente finale. "La dernière étape de notre démarche, c'est l'aspect communication. On propose à nos clients des actions sur les réseaux sociaux, des évènements spéciaux… Avec l'idée de valoriser leur démarche réemploi."

Encore des freins

Si l'activité de Made in past est en plein essor, Maxime Cornut reconnait tout de même que des freins existent toujours. "Souvent, ils sont psychologiques. On doit parfois faire pas mal de pédagogie pour convaincre du bien-fondé du réemploi. Mais, en proposant une démarche sur mesure qui s'adapte au mieux aux besoins de nos clients comme on le fait, on y arrive."

Partager :
Abonnez-vous
  • Abonnement intégral papier + numérique

  • Nos suppléments et numéros spéciaux

  • Accès illimité à nos services

S'abonner
Journal du 23 mars 2023

Journal du23 mars 2023

Journal du 16 mars 2023

Journal du16 mars 2023

Journal du 09 mars 2023

Journal du09 mars 2023

Journal du 02 mars 2023

Journal du02 mars 2023

S'abonner
Envoyer à un ami
Connexion
Mot de passe oublié ?