Tout a l'air de bien aller pour votre groupe après seulement un an d'existence. Comment en êtes-vous arrivé là ?
En fait, tout a commencé en 1991 lorsque ma mère a créé la société BCM à Saint-Rambert-en-Bugey, au cœur de la vallée de l'Albarine, dans l'Ain. À l'époque, elle travaillait pour un seul client, le Présentoir Seiller, installé pas très loin à Tenay et qui cherchait un partenaire capable de travailler le métal. L'effectif était de douze personnes et le chiffre d'affaires s'élevait à 1,2 M€. Aujourd'hui, nous sommes soixante avec un CA de 10 M€. C'est en 2005 que j'ai racheté l'entreprise. Nous produisons toujours quelques présentoirs publicitaires… mais pour d'autres clients. BCM est un peu la société-mère du groupe. En 2007, j'ai repris ACS à Saint-Denis-les-Bourg. Spécialisée dans la vente et la pose de portails en alu et de pergolas bioclimatiques, elle emploie cinq personnes. Ensuite, j'ai créé Defiluxe en 2016, avant de reprendre deux entreprises de Champagnole (39) en 2017 : Kango (douze emplois), experte en polissage de pièces métalliques, et SNTS (vingt emplois), qui s'occupe de traitement de surface. Le groupe Global Metal Works emploie 100 personnes pour un chiffre d'affaires de 18 M€.
Aujourd'hui, c'est votre société Defiluxe qui fait parler d'elle en s'installant à Ambérieu-en-Bugey. Ce après avoir trouvé sa place de fournisseur de premier rang des grandes maisons européennes de luxe…
Defiluxe est née en 2016 et affiche un chiffre d'affaires de 2 M€, contre 1,43 M€ la première année (+28,5 %). La demande était là et elle se confirme avec une forte croissance des marchés suisse et français. Nous fabriquons, pour les grandes maisons de luxe (dont je n'ai pas le droit de dire les noms), des pièces métalliques de haute qualité pour les bijoux, fermoirs, boutons de manchette, clips de stylo, fixations de minaudières, sacs à main… Defiluxe, jusque-là hébergée par BCM à Saint-Rambert, occupe à présent ses nouveaux locaux : 1 500 m2 très bien configurés sur un terrain de 5 000 m2 dans la zone du Triangle d'activités d'Ambérieu. C'est un investissement de 2,1 M€. Huit emplois ont été transférés et deux ont été créés. Nous avons ainsi trouvé l'espace nécessaire à nos neuf centres d'usinage (contre six précédemment). La ville d'Ambérieu a été choisie pour plusieurs raisons. Le bassin est en plein développement aux portes de la Plaine de l'Ain et elle est très bien desservie par le train. Ce n'est pas simple de recruter des techniciens de qualité ; c'est la pénurie et ils sont plutôt attirés par Lyon.
Quels sont vos projets pour cette nouvelle année ?
La poursuite du développement de Defiluxe, mais aussi au niveau de ses équipes avec des recrutements de techniciens d'usinage et de collaborateurs pour les services supports en début d'année. Nous avons aussi de beaux projets pour BCM sur le marché allemand de l'habillage de machines, dans le secteur agroalimentaire. Nous comptons bien également occuper notre place dans l'immense chantier du Grand Paris. Nous avons investi dans un robot de soudage aluminium spécifiquement pour ce marché et pour nos clients fabricants de coffrage pour dalles. N'oublions pas que la soudure alu est notre spécialité.