Il y a quelques mois, Michelin était déjà actionnaire à 47 % de Symbio, spécialisée dans la production de piles à combustibles pour véhicules. Après en avoir fait sa filiale à 100 % en février, Michelin décide de transformer la start-up en une nouvelle entreprise, détenue cette fois en commun avec Faurecia, équipementier en avance sur le sujet. Les effectifs de Symbio, qui ont déjà fortement augmenté, pourraient croître substantiellement, de même que ceux de la filière hydrogène, particulièrement forte dans la région (la R&D de Symbio réside au Bourget-du-Lac et collabore avec le CEA).
L'ambition affichée par Symbio, qui occupe 3 000 m² à Fontaine, est énorme dans un secteur aux ambitions tout aussi énormes : il s'agit de créer un « leader mondial des piles à hydrogène », avec une part de marché espérée de 25 % dans un secteur estimé à 15 Md€ dès 2030, qui pourrait croître encore si l'hydrogène devient le carburant du futur tant espéré.
Un « plan Hulot » est déjà en vigueur pour développer la filière et Air Liquide est en pointe sur le sujet. Les cartes de l'énergie sont rebattues et la France pourrait avoir une position enviable. N'oublions pas toutefois que la pollution d'un véhicule ne provient pas seulement de son moteur, mais aussi de ses pneus, de son embrayage, de ses freins : le vrai zéro pollution n'existe donc pas encore. Mais un pas de géant pourrait être franchi et l'Isère, comme la Région, auront une place de choix dans cette nouvelle industrie.