La Fédération française du bâtiment n’a pas attendu ces dernières semaines pour se faire entendre auprès des candidats à l’élection présidentielle. Dès le mois d’octobre, elle n’avait d’ailleurs pas hésité à directement interpeller neuf postulants à l’Elysée. Depuis, les priorités n’ont pas changé pour l’organisation professionnelle.
"Ce que l’on souhaite pour le prochain mandat, c’est que le logement devienne une grande cause nationale, indique Philippe Lansard, président de la FFB Auvergne-Rhône-Alpes. Aujourd’hui, nous avons besoin de 500 000 logements par an. C’est un objectif incompressible. Et pourtant, à l’heure actuelle, on en est loin."
Fin des pénalités, révision des prix, PGE et chômage partiel
Pour Philippe Lansard, la rénovation de l’existant, privilégiée par beaucoup, ne suffira pas. "Il faut du neuf. Et pour ça, on a besoin de foncier, d’une politique de réutilisation des friches industrielles par exemple, d’un accompagnement pour les primo-accédants avec des prêts à taux zéro… Ces demandes ne sont pas nouvelles mais elles sont encore et toujours d’actualité."
Tout comme les contraintes engendrées par la crise ukrainienne. "On espère que le prochain gouvernement saura nous soutenir. Il aura plusieurs leviers pour ça. Notamment la révision des contrats pour faire face à la fluctuation des tarifs des matières premières. Il faut que les entreprises puissent, en fonction de l’évolution de l’approvisionnement, rectifier leurs prix."
Autres demandes de Philippe Lansard, l’arrêt des pénalités de retard en cas de ruptures d’approvisionnement ou la prolongation des PGE pour les entreprises perturbées par la crise actuelle. "On peut aussi imaginer un retour du chômage partiel comme cela avait été le cas lors de la crise Covid."