"Nous venons de vivre une année extrêmement difficile en termes de production de logements, pire qu'en 2021, avec une pénurie d'offres sur l'aire urbaine lyonnaise. Dans la métropole de Lyon, cette production a été divisée par deux. Beaucoup de maires refusent que nous déposions des permis de construire et le délai des opérations s'allonge."
La FPI craint "une année très compliquée"
"Pour 2023, mes collègues et moi craignons une année très compliquée. Nous espérons que les coûts des travaux se calmeront et que l'on reviendra à des tarifs plus raisonnables. La profession est tout de même très résistante et résiliente et nous arrivons à sortir de belles opérations comme celle de la ZAC de la Saulaie (Oullins) ou encore le renouvellement urbain du Mas du Taureau à Vaulx-en-Velin."
"Les collectivités ont également pris conscience que nous faisons face à une réelle crise du logement. Nous travaillons sur des mesures afin d'améliorer la situation. Notamment sur le partage de la TVA entre les communes et l'État afin de les inciter. Il faut qu'il y ait une prise de conscience de tous, c'est l'union de tous les acteurs qui nous permettra de nous en sortir. Les maires doivent nous faire confiance et nous devons les pousser à délivrer davantage de permis de construire."
"Entre 2017 et 2022 on est passé de 8 000 à 5 000 logements construits par an sur notre aire urbaine, cela ne peut pas continuer dans ce sens. De plus, nous ne ressentons pas une opposition de la population avec les projets que nous mettons en place".
