Pollen Construction Bois réalise en moyenne une cinquantaine de chantiers par an. « Pour une clientèle composée de particuliers à 95 %, nous construisons des maisons neuves en ossature bois ou des extensions bois. Nous avons également une activité de rénovation thermique de la toiture, des façades et des fenêtres, ainsi qu'une activité d'entretien », résume Grégory Fraisse, gérant et fondateur de Pollen Construction Bois.
L'entreprise, créée en 2008 et implantée à Barberaz en Savoie, a enregistré 1,2 M€ de chiffre d'affaires en 2020 et emploie 17 personnes. L'effectif se répartit entre le bureau d'études où 6 collaborateurs sont en charge de l'administratif, des calculs, du devisage, des plans d'exécution et du suivi des travaux de rénovation, et les équipes chantier.
Préparer la montée en puissance de l'activité
Actuellement, une importante opération est en cours à Brison-Saint-Innocent. « Il s'agit d'un chantier de rénovation globale avec isolation de la toiture et des façades, changement de la couverture-zinguerie et des fenêtres, pose de volets roulants et de brise-soleil. Ce dossier qui représente un budget de 140 000 € a mis 4 ans à se concrétiser », détaille le gérant. Grégory Fraisse regrette que le prix soit encore trop souvent l'élément déterminant dans le choix d'une entreprise.
« Les clients veulent payer le moins cher possible et estiment que l'ingénierie ne vaut rien ; tandis que leurs architectes ont tendance à s'appuyer sur nos compétences très en amont des phases de consultation. Temps qu'il nous faut bien financer. Les réflexions de notre bureau d'études et la mise en œuvre de nos savoir-faire techniques nous amènent donc régulièrement à être 10 % voire 20 % plus cher que certains de nos confrères », explique-t-il.
Mais un changement semble s'amorcer. L'engouement sur le marché de la rénovation se double d'exigences accrues sur la qualité des travaux. Après une année 2020 un peu difficile, Pollen Construction Bois se prépare à une montée en puissance de la demande en misant notamment sur la formation. « Pendant le creux d'activité, nous avons travaillé un plan de formation 2021 accompagné par la Capeb », fait savoir le gérant.
Développer des compétences en encadrement, communication et management
Si les formations en interne et le partage d'expérience permettent d'acquérir les savoir-faire techniques, d'autres compétences doivent faire l'objet de formations dédiées. Après deux accidents de chantier, l'entreprise a programmé des formations sur l'utilisation des Equipements de Protection Individuelle, le montage des échafaudages et la pose de lignes de vie pour les travaux d'entretien. Une formation amiante est également prévue.
Mais ce sont surtout les formations liées à l'encadrement, à la communication, au management d'équipe qui sont essentielles pour Grégory Fraisse. « Plusieurs jeunes que nous avons recrutés ont suivi une formation de chef d'équipe. Nous poursuivons la formation dans ce domaine car le savoir-être est important. Le chef d'équipe doit savoir nouer des relations de qualité avec les collaborateurs et les clients, être à l'écoute et être en capacité de transmettre », souligne-t-il.
Améliorer le fonctionnement et la performance de l'entreprise
La formation génère des retombées positives pour l'entreprise sur des sujets cruciaux. « Un bon chef d'équipe est le garant de relations apaisées et d'un climat social serein. Ça évite ainsi à l'entreprise de faire face à un fort turn-over », estime le dirigeant qui ajoute que ses collaborateurs sont également demandeurs de formation pour progresser.
Grégory Fraisse conçoit ainsi la formation comme un outil pour améliorer le fonctionnement et la performance de l'entreprise. « Avec un coût résiduel de l'ordre de 10 %, la question du budget n'est pas une problématique si l'on exclut la perte d'exploitation dans ce calcul. Notre plan de formation 2021 est un moyen d'anticiper la croissance car nous visons 2 M€ de chiffre d'affaires d'ici 5 ans », conclut le gérant.