Pour Stéphane Reymond, directeur régional de Vinci Immobilier, l'heure n'est pas à la fête. "La production de logement a été divisée par plus de deux, en quatre ans, sur le territoire de la Métropole de Lyon et, en 2022, la baisse des réservations a été de l’ordre de 15 %."
"L'industrie immobilière est clairement grippée" (Stéphane Reymond"
Selon lui, "l'industrie immobilière est clairement grippée, car il y a une absence de volonté politique indiscutable. Certains maires ne signent pas, ou très peu, de permis de construire. De ce fait je crains que beaucoup d’opérations ne sortent pas en 2023."
Stéphane Reymond le rappelle, il est "urgent d’agir pour lever tous les points de blocage qui grippent la machine immobilière. Mais il y a beaucoup d’inquiétude dans la profession. Aussi bien dans le résidentiel que dans l’immobilier d’entreprise. Car les crises et crispations s’enchainent. Et cela ne date pas de 2022."
Nos acheteurs doivent non seulement faire face à l’inflation qui touche les produits du quotidien, mais également à une solvabilité nettement dégradée, en raison notamment de l’envolée des taux d’intérêt."
Il est vrai que, entre la crise sanitaire, l’augmentation du prix des matériaux, celle du prix des énergies, les nouvelles réglementations environnementales, les taxes complémentaires auxquelles la profession doit faire face à beaucoup d'aléas. "Tous ces points de crispations renchérissent le coût de revient des opérations, qui a dû augmenter d’environ 30 % en deux ans et qui sera bientôt supérieur au prix de vente. Ce n’est pas acceptable pour nos entreprises."
En parallèle de cette crise de l’offre, Stéphane Reymond dénonce une "crise de la demande. Car nos acheteurs doivent non seulement faire face à l’inflation qui touche les produits du quotidien, mais également à une solvabilité nettement dégradée, en raison notamment de l’envolée des taux d’intérêt. Ils ne peuvent donc plus mener à bien leurs projets immobiliers."