« En quinze ans, nos missions ont beaucoup évolué. Nous nous inscrivons dans l'urgence climatique et nous participons à changer les modèles en co-construction avec nos clients, collectivités et entreprises », analyse François Pyrek, directeur Collectivités Auvergne-Rhône-Alpes de Suez Recyclage et Valorisation, qui rappelle les deux volets du service : aider à produire moins de déchets et d'ordures ménagères et mieux valoriser les déchets. « Dans la région, le taux de valorisation s'affiche aujourd'hui à 50 %, mais devra grimper à 70 % d'ici 2030. Nos activités permettent de valoriser en énergie 450 000 tonnes de déchets par an », souligne le directeur régional.
Pour atteindre les objectifs, Suez développe des solutions innovantes en partenariat avec ses clients. Depuis 2014, la Communauté de communes du Pays de Gex a, par exemple, opté pour la redevance incitative pour financer son service de collecte et de traitement. À Lyon, une déchetterie fluviale a été mise en place. « La péniche River'tri, amarrée sur les quais de Saône, est accessible tous les samedis pour que les Lyonnais déposent leurs déchets électriques et électroniques, leurs encombrants, leurs papiers et cartons… », explique François Pyrek. Cette structure expérimentale a reçu le soutien financier de la Région, de la Métropole de Lyon et de l'Ademe pour réunir les 2,4 M€ nécessaires à son fonctionnement. Dans la Vallée de la Chimie, le projet Suez – Val'Energy fait partie des lauréats de la 2e édition de l'Appel des 30. « À horizon 2022-2025, nous installerons une unité de traitement et de valorisation des combustibles solides de récupération avec déploiement d'une solution de production d'énergies renouvelables », détaille le directeur régional. Implantée à Saint-Fons, cette plateforme devrait valoriser jusqu'à 85 000 tonnes de déchets par an pour une puissance installée entre 20 et 38 MW.
Pour les entreprises, Suez travaille aussi à des innovations qui reposent largement sur le digital. « En collaboration avec Resolving, nous avons mis au point batiRIM. Cette solution permet de quantifier, qualifier et cartographier les flux de produits et de matières issus de bâtiments en rénovation ou déconstruction pour simplifier leur réemploi et recyclage », fait savoir François Pyrek, qui cherche à trouver une première application régionale pour ce logiciel présenté au salon Mipim en mars dernier. Un outil utile pour accompagner les professionnels du BTP dans leur obligation de valoriser 70 % des déchets de chantiers d'ici 2020.