Plus qu’une profession, une passion. Voilà comment Rémi Bonnefoy, charpentier à Luriecq, dans la Loire, pourrait décrire son quotidien. "Avec mon activité, j’ai réussi à combiner mon intérêt pour l’histoire à mon amour du travail manuel."
Et ça, c’est en partie grâce aux Trophées des artisans du patrimoine et environnement de la CAPEB. "J’ai lancé mon entreprise, Façons bois, en 2019, explique le trentenaire, ancien des Compagnons du Tour de France. Et au départ, je faisais principalement de la charpente traditionnelle. Mais, j’ai rapidement entendu parler du concours."
Le Trophée Capeb, "une belle surprise"
Une aubaine pour ce passionné de vieilles pierres qui, sans hésiter, candidate. "J’ai présenté un chantier de rénovation à Saint-Marcellin-en-Forez : la charpente d’une ancienne ferme que j’ai retravaillé avec du bois de récupération, en utilisant des techniques traditionnelles. J’ai voulu y mixer l’ancien et le moderne."
Un choix payant qui lui vaudra le prix de la communication millésime 2020. "Gagner ce prix, ça a été une belle surprise. Et ça m’a permis d’acquérir une certaine notoriété."
Idéal pour que Rémi Bonnefoy puisse lancer son activité restauration de patrimoine. "Je mets pas mal le Trophée en avant sur mon site internet par exemple. Et souvent, ça rassure les clients. Ils se disent que si j’ai gagné quelque chose, c’est que je dois savoir de quoi je parle (rires)."
Les chantiers patrimoniaux, "hyper valorisant"
Désormais, grâce aux Trophées, le charpentier ligérien, qui emploie trois salariés, a réussi à faire de la restauration de patrimoine son quotidien. "Ça représente près des deux tiers de mon activité aujourd’hui."
Une tendance que Rémi Bonnefoy entend amplifier. "Si je ne peux faire que du patrimoine, voir du monument historique, ça serait vraiment top. Ce sont des chantiers complexes mais j’aime ça. Retravailler des vieilles pièces en chêne ou châtaigner, utiliser les méthodes ancestrales, comme le trait de charpente, ou rembarrer… C’est hyper valorisant, pour moi et pour mes employés.