18 ans après avoir été lauréat des Trophées organisés par la CAPEB, l’artisan ardéchois Gilles Fauriat n’a pas cessé de consacrer son travail à la restauration du patrimoine.
Le chantier du château de la Rivoire à Manosque (04), qui lui a permis de remporter ce concours en 2005, le maçon tailleur de pierre de l'Ardèche ne l’a d’ailleurs toujours pas quitté. « Ça fait 20 ans que je travaille à la réhabilitation de cette bâtisse, explique-t-il. A l’époque on s’occupait de restaurer la grande cuisine du château dans laquelle il y avait une belle cheminée monumentale. Nous avons aussi refait un mur de soutènement », glisse l’artisan.
De la reconnaissance et un réseau
Plus que le trophée, les travaux réalisés par le maçon à cette époque ont permis au château d’être classé monument historique. Actuellement, il s'occupe des couverts et des toitures du site.
Près de deux décennies après son titre, l’artisan d’Annonay garde un souvenir positif de cette expérience. "Cette opportunité de participer, on me l’a proposée alors j’ai décidé de monter un dossier pour montrer mon savoir-faire. Cela m’a surtout permis d’acquérir de la reconnaissance. J’ai également pu me faire un bon réseau qui m’a servi par la suite."
Effectivement quelques années plus tard, le restaurateur a été contacté pour réaliser des travaux sur un autre monument, le château de la Tourette à Vernoux-en-Vivarais (07). "A la Tourette, on a reconstruit l’escalier à vis qui était écroulé", précise-t-il. Aujourd’hui le restaurateur partage son savoir avec son apprenti et un ouvrier.
"On n’a pas à imposer notre savoir"
L’ancien vainqueur incite ceux qui le souhaitent à s’inscrire à ce trophée du patrimoine. Selon lui, cela peut vraiment apporter un plus. "Pour quelqu’un qui connaît la restauration et qui aime le patrimoine, il faut se présenter, ça ne peut qu’être bénéfique", assure-t-il.
Néanmoins, Gilles Fauriat tient à préciser un point qui lui semble très important lorsqu’on travaille avec le patrimoine. "La restauration ce n’est pas apporter son style, c’est respecter l’existant. On n’a pas à imposer notre savoir, il faut recopier ce que les anciens faisaient. Et ils le faisaient très bien quand on voit combien de temps ont tenu leurs œuvres", martèle-t-il.