"J’ai concouru avec engagement pour les Trophées du Patrimoine et de l’environnement, commente Benjamin Fournié, gérant de BF-Elec près d’Aurillac (Cantal). Remporter le trophée "Coup de cœur du jury" m’a fait énormément plaisir, c’est une satisfaction personnelle, cela vient valider mon investissement pour la qualité que j’essaie de mettre dans mon travail…"
La rénovation, 65 % de son activité
Le prix concerne la remise en électricité d’un vieux four à pain au cœur d’un ensemble de maisons anciennes dans un village du Cantal : "Nous avons poussé la remise en état en utilisant du matériel comme à l’ancienne, en porcelaine ou du fil torsadé qui, aujourd’hui, coûte plus cher que du PVC, mais qui convient dans la rénovation de patrimoine. Nos luminaires proviennent de stock de récupération remis en état comme neuf… Nous avons dissimulé les matériels modernes sous les éléments anciens et un appareillage rétro-vintage…"
A 33 ans, le jeune gérant qui est installé à son compte depuis 12 ans, a des projets de développement. Il bâtit un nouveau dépôt sur Aurillac, à 20 minutes de son village de La Feuillade, avec trois recrutements à la clé : "Les candidats sont plus nombreux pour venir travailler dans la ville préfecture", commente Benjamin Fournié.
L’activité de rénovation dans l’ancien occupe environ 65 % de l’activité de l’entreprise : "Nous sommes en milieu rural avec beaucoup de gîtes et de résidences secondaires, le neuf ne représentent que 15% de nos chantiers, dont beaucoup de tertiaires et de commerces."
BF-Elec va changer de nom dès le 1er octobre pour devenir In’Auv Energies, et se lancer dans l’installation photovoltaïque pour les particuliers : "Il y a de la demande, nous avons l’habilitation pour 36 KW/H, soit environ 100 panneaux."
In’Auv Energies va donc compter 5 salariés en deux équipes. "Nous sommes diversifiés, poursuit Benjamin Fournié, nous avons aussi l’habilitation bornes de recharge véhicules électriques, la ventilation…"
Dans cette période difficile pour beaucoup, l’entreprise de Benjamin Fournié semble peu connaître la crise. "Je m’efforce de maintenir le stock en permanence, quant au recrutement, je m’efforce de donner les meilleures conditions aux ouvriers, et jusqu’ici cela marche bien", conclut le jeune patron artisan.