S'adaptant pour faire face au changement climatique, dont il a été rappelé les conséquences sanitaires, énergétiques, sociales et économiques, ce nouveau Plan climat air énergie territorial (PCEAT) est le fruit d'« une démarche concertée, car il est affaire de tous et du territoire », comme l'a précisé Sylvie Fayolle, vice-présidente en charge du Développement durable. Il fait suite au PCET (Plan climat énergie territorial) mis en œuvre en 2011. Dans son évolution, il répond aux nouvelles exigences de la loi de transition énergétique qui l'impose aux collectivités de plus de 50 000 habitants.
Cette nouvelle mouture définit une stratégie qui se déploie sur onze axes transversaux ou sectoriels et est assortie de 64 actions, dont certaines quantifiables afin d'atteindre des objectifs de production des énergies renouvelables (plus 75 %), une réduction des gaz à effet de serre et une augmentation des économies d'énergies. Ces actions transversales se déclinent dans les thèmes de l'urbanisme, du bâti (parcs privé et public), du transport, de la mobilité ou encore de la gestion des déchets.
En matière d'assainissement de l'air, une zone à faibles émissions (ZFE) de 34 m2 serait créée dans le triangle autoroutier que forment l'A 47, la RN 88 et la D 201. Le but ? Réduire la circulation des poids lourds antérieurs à 2001, le transport routier contribuant pour 40 % à l'émission des gaz, loin devant le résidentiel et l'industrie. Les émissions ont pourtant diminué de 15 % sur le territoire métropolitain entre 1990 et 2015, mais cette amélioration ne répond pas encore au seuil attendu (30 % de moins).
En ce qui concerne le résidentiel, le soutien à la rénovation du parc privé et des copropriétés, l'amélioration du parc énergétique du parc social et le développement des énergies de chauffage propres et performantes figurent au tableau des actions à mettre en œuvre.
Des énergies alternatives au fioul
L'accent porté ces dernières années à l'amélioration des réseaux de chaleur – dont 17 projets ont été validés sur le fonds de concours transition énergétique au 31 décembre 2017 – sera amplifié avec des opérations d'éradication des chaudières fioul, à l'image de la commune de Pélussin, dont il est étudié le recours à l'énergie solaire comme alternative à son réseau de chaleur. À l'aide du Schéma directeur des réseaux, des possibilités d'extension et de création apparaissent. Actuellement, 39 km de réseaux fonctionnent, la métropole évoquant 50 000 tonnes de CO2 évitées par ce moyen dans un rapport sur le développement durable publié début 2018.
Contrats vert et bleu, Nature en ville, déploiement de la 3e ligne de tram… Autant de programmes déjà en cours, qui complètent les actions déclinées dans ce Plan climat.